L'aube se levait à peine sur le terrible désert Golan, éclairant la magnifique cité du Monde des Sables qui brillait de mille feux, alors qu'un voyageur s'approchait lentement de la cité légendaire. Il était encore loin mais on pouvait aisément apercevoir le nuage de poussière qu'il soulevait et qui trahissait sa présence dans ce paysage plat et aride, caractéristique du désert de Golan.
Ce voyageur solitaire qui avançait sous un soleil déjà chaud était curieusement vêtu. En effet par dessus une chemise à manches courtes bleue et un pantalon bouffant blanc celui-ci portait une armure légère en cuir brun et des bottes en cuir souples qui montaient jusqu'à mi-mollet, tenue qui ne paraît pas déplacée pour un touareg, mais la grande épée à deux mains qui était attachée dans son dos ne ressemblait guère au sabre à lame courbe caractéristique des guerriers du désert et donnait une allure singulière au voyageur. D'autre part il ne portait pas un turban, couvre chef habituel des touaregs, mais un simple bandeau de tissu lui ceignait le front. Par delà sa tenue, ses traits aussi tranchaient avec ceux des habitants de la région: il était roux avec des yeux clairs, ce qui était rare pour un habitant du désert, bien que son teint basané dû au soleil impitoyable du désert montrait clairement qu'il était un habitant du désert.
Cette description assez détaillée ne laisse planer aucun doute: le voyageur solitaire qui s'approche tranquillement de la cité du Monde des Sables n'est autre que Mcclowd, fidèle guerrier de la cité qui revient d'exil dans l'espoir de trouver les portes de la cité ouvertes.
Arrivé à une centaine de mètres de la Grande porte dorée, Mcclowd descendit de cheval et conduisit celui-ci par la bride, terminant son périple à pied. Au pied de la porte Mcclowd posa un genou à terre et avec sa main libre saisit une poignée de sable sur laquelle il souffla lentement tout en murmurant le mot de passe secret des guerriers touaregs du Monde des Sables.
La Grande porte dorée émit un grincement puis s'ouvrit lentement alors que se dessinait sur le visage de Mcclowd un large sourire. Il se releva et pénétra à pied dans la cité, impatient de retrouver ses compagnons d'armes et amis.